lundi 27 avril 2009

Week à l'UCAD: Destinations croisées des Etudiants

WEEK END A L’UCAD

DESTINATIONS CROISEES DES ETUDIANTS


La fin de semaine arrive, c’est le pour les Etudiants de jouir du peu de temps libre qui leur est offert. Samedi, le soleil décline vers l’occident, le vent souffle pour refroidir une journée très chaleureuse, le campus social de l’Université Cheikh Anta DIOP de Dakar devient plus mouvementer que d’habitude. Des Etudiants qui portent des sacs de voyage se ruent vers la sorties de l’Université pour se rendre en famille pour la fin de semaine. Abdou Diop estime que « après une semaine de cours il faut rendre visite aux parents qui ont besoin de nous ». D’autres par contre, comptent volontairement passer leur week end au campus. Parmi ces derniers, il y en a plusieurs qui sont contraints d’y rester parce qu’ils viennent de loin et n’ont souvent pas de proches parents dans la capitale. Le soir commence à tomber, dans les couloirs des pavillons à moitié dépeuplés, plusieurs Etudiants téléphonent à leurs copines, le plus souvent Etudiantes comme eux pour obtenir des rendez- vous. C’est du moins l’avis de Boubacar Mbengue selon qui, « Il est préférable de passer son week end auprès de sa bien aimée que d’aller suivre des matchs qui se jouent Europe ». Tandis que ceux qui n’en ont pas ou du moins n’ont pas de copines au sein du campus se précipitent vers les salles de télévisions de L’Ecole Inter- Etat des Sciences de Médecine vétérinaire( AISMV) communément appelé « véto » et qui se trouve sur le « couloir de la mort » en vue de suivre un match de football européen. C’est le cas de Modou Ndiaye qui affirme « n’ayant pas de copine et nulle part où aller, c’est le seul endroit de distraction vu que le campus est nostalgique durant la fin de semaine ». Ici tout est différent des autres salles, il y a deux salles, une qui est plus étroite en haut et une autre en bas en bas plus large et disposée tel un bar. Hormis le téléviseur muni d’un décodeur, il y a un énorme comptoir pour les buveurs d’alcool ; un véritable lieu de défoulement pour les Etudiants. A 18heures déjà, des Etudiants arrivent sur les lieux, un à nu pour occuper le peu de places assises constituées de bancs et deux tables. Juste devant le poste téléviseur se trouve un bon nombre de chaises toutes réservées par les Etudiants locataires du pavillon de « véto » qui sont en majorité des Africains de différentes nationalités. Aliou Diallo, arrivé très tôt sur les lieux dit « parfois on se passe du dîner pour venir occuper les places assises, je ne peux pas m’arrêter jusqu’à la fin de la rencontre. Après le match je m’achèterai peut- être quelque chose à manger dans les cantines bien que c’est plus cher ».Un peu plus tard, aux alentours de 19heures et demi les Etudiants ont fini de se restaurer puis se ruent vers les salles de télé qui sont aussitôt remplies. Ainsi s’installe un véritable boucan, l’ambiance monte d’un cran et la salle devient bruyante à tel enseigne qu’on entend plus les commentaires du match. Le comptoir est entièrement occupé et la bière coule à flot ; des Etudiants étrangers et parfois sénégalais se soûlent avec des bouteilles portant la marque « Flag ». Le gérant adore l’ambiance qui y règne du fait que « le Samedi, la clientèle est nombreuse et la salle plus animée ». Mais cette beuverie pousse parfois les soûlards au dérapage. Dans la foule les rivalités sont énormes entre les supporters des différentes équipes. Ici, les équipes qui reviennent souvent dans les bouches des fans sont Barcelone, Réal Madrid, Manchester, Chelsea, Milan et Liverpool. Ils se disputent, se profèrent des insultes au point de vouloir en venir aux mains. Cependant, ils se maîtrisent et le climat finit par s’apaiser. Les cris, les applaudissements et les huées suite au moindre dribble ou but retentissent dans la salle et même dans le campus. Les buveurs, de leur côté, trinquent les bouteilles. A la fin de la rencontre, les tensions se dissipent et on assiste à une véritable communion entres les protagonistes. C’est qui est le plus frappant et reste le plus important dans cette salle c’est la réalité d’une intégration africaine. C’est du moins l’avis de Joseph Gohou qui estime qu’ « ici, on la possibilité de se réunir entre jeunes de nationalités différents pour partager notre joie et communier ». Et l’étudiant Ivoirien de conclure « loin des rivalités africaines, ici, il n’y a de distinction ni de nationalité ni de religion. On est une vraie famille ».

Mamadou Dian BARRY

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