dimanche 10 mai 2009

La BAD au secours des marchés financiers africains


Une conférence sur le marché des capitaux africains s’est tenue ce dimanche, dans l’après midi, dans la salle Le Flamboyant de l’hôtel Le Méridien. Ce, dans le cadre des 44èmes Assemblées annuelles de la Banque Africaine de Développement (BAD).

«Améliorer l’accès aux économies africaines et la diversité » c’est l’objectif de l’Initiative des Marchés Financier Africain (AFMI en anglais) selon le vice président Thierry de Longuemar. Le conférencier estime que les marchés africains sont les moins touchés par la crise économique du fait qu’ils sont fragmentés (53 Etats) et étroits. Cependant, , il précise que l’Afrique n’est pas épargnée par la crise qui se manifeste par la baisse des investissements étrangers, la stagnation du transfert de fonds des émigrés (une diminution de 14 pour cent pour le Maroc), la dépréciation de la monnaie et la pénurie de devise (une dépréciation de 15,5 pour le cedi ghanéen), le déséquilibre budgétaire qui conduit à l’endettement, la diminution des flux de capitaux en 2009, diminution du volume des capitaux dans le commerce sur les biens et services. On observe aussi, selon M. Longuemar, un déficit de financement des projets en Afrique qui s’élève à 40 milliards de dollars par an. La plupart de nos marchés sont confrontés à des difficultés de liquidités ajoute t-il.
Pour palier à ces handicaps, la BAD a lancé, en début 2008 à Tunis, l’Initiative des Marchés Financiers Africains dont la création de base de données des marchés africains qui comprend deux volets : la collecte et la gestion des données en rapport avec l’OCDE et le lancement aujourd’hui d’un portail pour informer à partir d’une diffusion de plateforme informatique. Et aussi, la création d’un fonds africain pour les émissions obligataires qui réduirait la dépendance des pays africains par rapport aux émissions de fonds étrangers, la création d’un système d’étude des marchés financiers et la création de conditions pour stabiliser le marché de la dette. Toutefois, M. Longuemar souligne l’absence de coordination et de capacité des marchés financiers africains.
Pour faire face à cette situation, l’AFMI recommande le renforcement du partenariat effectif entre les secteurs privés et les gouvernements, le renforcement et la diversification de la participation des banques commerciales et des banques d’investissement, la création d’un cadre de supervision pour développer le marché financier africain, la promotion des initiatives régionales par rapport à l’émission des fonds obligataires et la rationalisation des dépenses publiques. L’AFMI recommande également la création d’un réseau d’information sud-sud.

Amara Soumah et Mamadou Barry



1 commentaire:

  1. j'éspère que tu penseras à m'envoyer un peu de ce que le directeur de la BAD t'a donné comme.........(toi-même tu sais!)

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